Serge Tisseron est psychiatre, docteur en psychologie habilité à diriger des recherches, membre de l’Académie des technologies, chercheur associé à l’Université Paris VII Denis Diderot (CRPMS). Il a réalisé la première thèse sous la forme d’une bande dessinée (1975), puis découvert le secret de la famille de Hergé uniquement à partir de la lecture des albums de Tintin (1983). Il a imaginé en 2007 les repères « 3-6-9-12, pour apprivoiser les écrans », pour lesquelles il a reçu en 2013 un AWARD à Washington du Family Online Institute (FOSI), puis l’activité théâtrale appelée « Jeu des Trois Figures » pour développer l’empathie de la maternelle au collège. Il a créé en 2012, en lien avec le MEDDE, le site « memoiresdescatastrophes.org, la mémoire de chacun au service de la résilience de tous », et en 2013 l’Institut pour l’Etude de la Relation Homme Robot (IERHR).
Faut-il craindre les technologies numériques ? Ni plus ni moins que les possibilités de notre propre esprit ! Car tout ce que nous faisons avec elles a son modèle dans notre vie intérieure, depuis l’existence d’objets qu’on peut qualifier de « virtuels » jusqu’à des formes de relation virtualisantes et appauvrissantes dont l’origine est toujours à chercher dans une expérience traumatique.
Les écrans de nos ordinateurs ne font que démultiplier ces possibilités, tantôt au service de la réciprocité et tantôt au service de l’emprise.
L’étude des technologies numériques à la lumière du virtuel psychique permet enfin de mieux comprendre les différents usages des jeux vidéo, leurs utilisations pathologiques parfois qualifiées d’addiction, et leur rôle dans des apprentissages qui mettent le plaisir au premier plan.
Elle permet aussi de poser les bases d’une thérapie par les avatars.