La bande dessinée au pied du mot

A quelles angoisses Jacobs s’affronte-t-il dans Les aventures de Blake et Mortimer ?
A la recherche de quelle vérité courent les héros de La quête de l’oiseau du temps ?
Quel piège obsède Bilal, au milieu des femmes et des décors qui hantent son œuvre, beaux de volupté autant que de tristesse ?

A l’exploration de quel inconscient se lance Franquin à travers la description des objets qui peuplent le monde de Lagaffe ?

Quel air joue pour nous la musique des dessins de Loustal, à contre-temps des scénarios de Paringaux ?

A quoi rêvent les créatures offertes et sensuelles du Déclic et du Parfum de l’invisible de Manara ?

Telles sont – avec beaucoup d’autres – quelques-unes des questions que pose Serge Tisseron dans cette étude des procédés graphiques et narratifs de dix auteurs de bandes dessinées.

Après Tintin chez le psychanalyste, il confirme ainsi une forme de déchiffrage dans laquelle l’inspiration psychanalytique se révèle bien souvent le seul moyen de faire donner à l’image son dernier mot.