Avant de commencer à photographier, je n’avais aucune idée de ce qui allait retenir mon attention. Avec le recul, je constate de plus en plus que les images flottantes, aquatiques, me fascinent. On pourrait facilement y voir le reflet existentiel de la préoccupation bien humaine du temps qui passe. Je sais maintenant qu’elles témoignent d’autre chose. La tentative d’apprivoiser l’image terrifiante du visage de ma mère entrevue à travers l’eau bouillonnante du torrent dans lequel je tombais à 6 ans, désespérée de ne pas parvenir à me sortir de l’eau et me voyant déjà mort, avant que ma tante ne parvienne finalement à me repêcher.
Si un habitant d’une lointaine planète arrivait sur terre, je parie que c’est la différence des sexes qui le frapperait le plus chez les humains. Elle est ici illustrée.
Marie n’est jamais allée en Afrique, mais nous avons profité de cette exposition de toiles peintes, au festival de la photographie de Arles, 2007, pour créer ces images d’un voyage imaginaire.